La politique arctique des pays ayant une présence dans le cercle polaire arctique en dit long sur leurs objectifs futurs. Avec le réchauffement climatique, le pôle Nord et l'Arctique sont en train de devenir un enjeu géopolitique majeur. Les pays ayant une présence géographique dans l'arctique revendiquent à tour de rôle des espaces de plus en plus important. La possibilité d'extraire des richesses de matières première, en premier lieu le pétrole, exerce une forte activité politique d'assimiler les territoires arctiques de façon officielle. Les revendications premières de pouvoir profiter des passages navigables du Nord ont donc basculer vers une revendication des plateaux continentaux où se trouvent les ressources naturelles. Diverses méthodes sont employées, de la plus officielle aux plus menaçantes avec déploiement de forces armées. En 1982, la convention internationale sur le droit de la mer a établi des principes réglementant l'exploitation des océans. Elle a notamment établi que pour réclamer un droit d'exploitation au-delà de la zone économique exclusive qui s'étend des côtes d'un pays sur 200 miles marin vers le large, qu'un pays doit démontrer que son plateau continental se prolonge sous l'océan au-delà des 200 miles marins. Les pays ont droit aux ressources naturelles du sous-sol océanique ainsi qu'aux ressources de la colonne d'eau à l'intérieur de la zone économique exclusive des 200 miles marins, soit sur une distance d'environ 320 kilomètres de leurs côtes respectives. Les États qui obtiendront un droit sur l'océan au-delà de la zone économique exclusive n'auront droit qu'aux ressources du sous-sol marin.

Seule la commission des limites du plateau continental des Nations Unies a autorité pour examiner les preuves géologiques de l'extension du plateau continental. Le droit à un plateau continental étendu est imprescriptible et ne dépend pas de la revendication d'un autre état. Aucun ordre chronologique de revendication n'est pris en compte.

Au delà du plateau continental des états cotiers, s'étend la Zone internationale des fonds marins constituée des palines abyssales. Elle commence là où disparaissent les plateaux continentaux. La zone échappe à toute appropriation.

Les états riverains doivent donc fournir des preuves géologiques argumentées de l'appartenance du plateau à leur territoire. Sans plateau continental physique, il n'y a pas d'espace maritime au-delà de la zone économique exclusive.

Etant donné l'ampleur des enjeux économiques, la mauvaise foie, les pressions et le lobbying rentreront en ligne de compte le jour où une décision devra être prise. 

3 foyers de revendications sont apparus:

La mer de Barents, entre la Russie et la Norvège.

La mer de Beaufort entre le Canada et les Etats Unis.

La dorsale de Lomonosov, chaîne de montagnes située entre le Groenland et le plateau continental sibérien, où se superposent la revendication russe et les revendications du Danemark et du Canada. 

Se pose maintenant une grande question: A qui appartient l'Arctique?

                                                                                       La politique arctique de la  RUSSIE

La Russie est en train de chercher et de découvrir des territoires non encore répertoriés. Ce ne sont que quelques îles mais celles-ci augmentent la taille de leurs eaux territoriales. Elle est en train de développer une présence militaire importante. Après avoir lancé le développement de matériels militaires spécialement adaptés aux conditions extrêmes, elle met en place des infrastructures aériennes avec un objectif de 14 aéroports militaires d'ici 2016. Soit la construction ou la reconstruction de 10 espaces cette année.  Le ministère russe de la Défense a dit qu'il avait également l'intention de rouvrir les aérodromes et les ports sur les îles de  Nouvelle-Sibérie et sur l'archipel François Joseph, situé à 80° Nord à l'Est du Svalbard. Cet archipel de 16 124 km² constitué de 191 îles, inhabité pour l'instant n'est éloigné que de 900 km du pôle Nord. Les zones continentales dans les frontières du cercle polaire arctique devraient connaître le même essor.

Le 02 Août 2007, une expédition privée russe de scientifiques russes  menée par Sergueî Prianikov, de l'institut de la recherche sur l'Arctique et l'Antarctique de Saint Petersbourg a, à l'aide de deux  bathyscaphes (Mir 1 et Mir 2) planté un drapeau en titane à 4261 m de profondeur sous le Pôle Nord. Celui-ci était accompagné par  une capsule contenant un message pour les générations futures. Cet exploit scientifique a été vite accompagné d'une reconnaissance politique russe pour accentué la preuve que la dorsale de Lomonossov une ride montagneuse qui relie la Russie au Groenland est le prolongement du plateau continental russe.   

Des espaces, longtemps occupés du temps de l'empire soviétique et abandonnés depuis reprennent intérêt aux yeux russes. L'exemple du Spitzberg, ou des exploitations de charbon soviétiques (Pyramiden Barentsburg  ) ont été maintenues uniquement pour la présence politique soviétique voient un renouveau de développement. Une expédition scientifique permanente va s'y réinstaller. Une centaines de personnes la composerait Selon les termes du traité concernant le Spitzberg du 9 Février 1920, les îles sont déclarés zone démilitarisée et, les citoyens des quarante pays signataires du traité ont le droit d'exploiter les ressources naturelles "sur un pied d'égalité absolue".

Une brigade arctique du Commandement stratégique unifié Nord a commencé ses entrainements au-delà du cercle polaire. Elle serait équipée de véhicules de transport de troupes et de véhicule tout terrain spécialement adaptés aux basses températures. (Voix de la Russie 20/01/15).

Des 2001, la Russie a publié une première version de ses revendications. Depuis, elle multiplie les déclarations fracassantes quand au risque de guerre pour l'accès aux ressources arctiques.

Le 4 août, Moscou a déposé à l'Onu une demande modifiée d'extension du plateau continental arctique via le rattachement de la dorsale de Lomonossov et d'autres entités qu'elle considère comme de nature continentale. En cas d'admission de la demande, la superficie des territoires contrôlés par la Russie sera encore plus grande.

La Russie a une flotte conséquente de brise-glaces a sa disposition dint les plus puissants du monde qui fonctionnent à l'énergie nucléaire.

 

                                                                                    La politique arctique du  CANADA

Le Canada a la même revendication que les danois, à savoir que la dorsale de Lomonosov est le prolongement naturel de la plaque continentale Nord-américaine dont fait partie l'île d'Ellesmere. Il continue sa politique de présence dans l'arctique en validant la construction de 5 navires de patrouille. Ceux ci seront fabriqués à Halifax, sur la côte est du Canada. La prévision de construction date de 2007. Depuis de nombreux évènements poussent à la réduction des coûts. Les navires ne sont pas épargnés comme le décrit cet article de Radio-Canada: Navires de patrouille extracôtiers et de l'arctique: prix à la hausse, attentes à la baisse.

Le Canada de Stephen Harper est en train de déployer une politique arctique importante : il projette la création d’un port arctique en eaux profondes, plus un investissement de plus de 720 millions de dollars. Les forces armées canadiennes mènent régulièrement des exercices polaires et conduisent chaque année l’opération Nanook pour des manœuvres de grande envergure. Quant aux gardes-côtes canadiens, ils attendent la livraison de nouveaux vaisseaux. C’est que la souveraineté sur les eaux du passage du nord-ouest est contestée : si le Canada les considère comme des eaux territoriales, ses rivaux dans la région soutiennent leur statut international.

 

                                                                             La politique arctique du  DANEMARK

Le Danemark a soumis mi-décembre 2014, une pétition aux Nations Unis, réclamant le pôle Nord comme territoire danois. Il s'appuie sur des études géologiques danoises menées par Christian Marcussen, géophysicien et conseiller en chef à la commission géologique du Danemark prouvant que le plateau continental de Danemark s'étend sous l'océan arctique. Le Groenland et la dorsale de Lomosov seraient rattachés. La zone revendiquée représente 20 fois la taille du Danemark soit 900 000 km². 

                                                                              La politique arctique de la NORVEGE

La Norvège est présente à la table des négociations par ses possessions arctiques comme le Swalbard et l'île Jan Mayen. Pour l'instant, la Norvège a une ploitiqiue arctique adaptée à ses moyens. Elle positionne d eplus en plus d eforces au nord du cercle polaire.

 

                                                           La politique arctique des Etats-unis d'Amérique

La politique arctique des états-Unis est restée longtemps lettre morte. Le retard qu'ils ont accumulé par rrapport à la Russie se fait cruellement sentir à l'heure de l'éventuel partage des ressources économiques. C'est la raison pour laquelle, Barack Obama vient d'annoncer son intention de demander au Sénat de financer l'achat de nouveaux brise-glaces pour augmenter la présence dans l'Arctique des Etats-Unis. Devant une flotte d'une quarantaine de brise-glaces russes, les 3 américains (dont 2 réellement opérationnels) font pale figure.