Le Yukon est un territoire du Canada.


Le nom « Yukon » vient probablement de yu-kun-ah, mot qui signifie « grande rivière ».En 1846, descendant en canoë la rivière Porcupine jusqu’au confluent du fleuve Yukon, John Bell, agent principal de la Compagnie de la Baie d’Hudson, y rencontra des Autochtones qui appelaient celui-ci « youcon ». En ce qui a trait à la longueur, le Yukon est le cinquième fleuve d’Amérique du Nord.

Situé dans la partie nord-ouest du pays, à la frontière avec l’Alaska, le Yukon mesure environ 480 000 km2, ce qui en fait le plus petit des trois territoires canadiens (après le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest) ; il est également plus petit que six des dix provinces du pays. Il tire son nom du fleuve Yukon.
Le Yukon a été créé en 1898 à partir de la région occidentale des Territoires du Nord-Ouest afin de répondre à la croissance de la population lors de la ruée vers l’or du Klondike. En 2009, il compte 31 530 habitants, ce qui en fait la deuxième entité la moins peuplée du Canada, juste devant le Nunavut. Sa capitale est Whitehorse.
Le nom du Yukon signifie « grande rivière » en gwich’in .

Démographie:

Peuples: Les Premières Nations constituent une part importante de la population du territoire.

La population du Yukon était de 37 343 habitants au recensement de Juin 2015. Les francophones ne représentaient que 3,6 % (1105) de la population, alors que les anglophones constituaient 84,9 % (25 665 hab.). La plupart des francophones vivent dans la région de Whitehorse, soit plus de 80 %. Quant aux autres habitants du territoire, surtout des autochtones, ils formaient 9,5 % (2700 hab.) de la population, mais seulement la moitié des autochtones ont conservé leur langue ancestrale, les autres étant passés à l’anglais. En ce qui concerne la langue parlée à la maison, on dispose des données suivantes: le français est employé par 0,9 % des citoyens, l’anglais, par 97,8 %, toute autre langue, par 1,4 %. C’est donc dire que l’anglais profite avantageusement des transferts linguistiques.

Le Yukon compte huit langues autochtones, toutes appartenant à la famille na-déné (ou athapascane), qui s’étendent de l’Alaska central au nord-ouest du Canada jusqu’à la baie d’Hudson. Sept de ces langues sont issues du groupe athapascan: le gwich’in (ou loucheux), le hän,le Haut Tanana, le kaska, le tutchone du Nord, le tutchone du Sud, le tagish et le tanana supérieur. Quant au tlingit, seule langue du groupe tlingit, il est parlé dans le sud du Yukon. Chacune des langues est rarement parlée par plus de 200 locuteurs.

Géographie:

Superficie: Terre – 478 970 km2ykcolor

Eaux douces – 4 480 km2
Total – 483 450 km2
Capitale: Whitehorse
Date d’entrée dans la Confédération: le 13 juin 1898

Au Nord: la mer de Beaufort
Au Sud : la Colombie Britannique et l’Alaska
A l’Est: les territoires du Nord-Ouest
A l’Ouest: l’Alaska

Villes et villages:

Whitehorse, la capitale compte 23 276 habitants, Dawson: 1319, Watson Lake: 802, Haines Junction: 593, Carmacks: 503, Carcross: 431, Faro: 344, Mayo: 226, Teslin: 122.

Routes :

Le chemin Haines, relie  Carcross à Whitehorse.

La Dempster qui relie Whitehorse à Inuvik, route en gravier. Cédric Tinteroff l’a parcourue .

 

Economie:

L’exploitation des ressources primaires constitue depuis toujours le fondement de l’économie yukonnaise. Les fourrures, le premier produit de base commercialisé, sont toujours exploitées et exportées. Bien qu’elle ait perdu de son importance pour l’économie globale, la chasse aux animaux à fourrure demeure une source de revenus essentielle. Durant une période brève mais mouvementée, au début du  vingtième siècle, l’île Herschel, seul port abrité des côtes arctiques du Yukon, est le siège d’une activité intense de chasse à la baleine.
L’économie du Yukon est très sensible aux fluctuations du secteur minier. Par exemple, en 1980, toutes les mines les plus importantes du Yukon ferment en raison de marchés mondiaux déprimés, ce qui se traduit par une crise économique majeure et une baisse démographique.

L’exploitation des placers constitue le pilier de l’économie du Yukon depuis l’époque de la ruée vers l’or du Klondike jusqu’à l’époque de l’exploitation des mines d’argent et de plomb dans la région de Keno Hill au début des années 1920. Après la Deuxième Guerre mondiale, la production d’or placérien (qui résulte de l’érosion par l’eau de vieilles roches aurifères dans le lit des rivières) diminue, laissant l’argent et le plomb comme ressources principales. Dans les années 1960 et 1970, plusieurs nouvelles mines sont mises en exploitation, et le zinc, le plomb, le cuivre, l’argent et l’amiante deviennent les productions dominantes.mine à faro
À la fin des années 1970 et au début des années 1980, après la fermeture des mines d’amiante et de métaux communs et les hausses du prix de l’or, l’exploitation des placers connaît un regain d’intérêt, et deux petites mines d’or en roche dure sont actives pendant quelque temps. Depuis le début du siècle, on produit aussi, de façon intermittente, de faibles quantités de charbon.
Aujourd’hui, les principales productions sont le zinc, le plomb et l’argent, mais l’or placérien demeure important. Le Yukon renferme plusieurs grands gisements minéraux, et de nouvelles mines sont en phase de préparation, ce qui devrait augmenter la production de cuivre, d’or en roche dure et d’argent au cours des prochaines années. En 2013-2014, il y a aujourd’hui trois mines sont en exploitation et deux nouvelles mines ouvriront, toutes deux dans le district de Keno Hill.

En 1987, le gouvernement du Yukon transfère ses avoirs dans la Commission d’énergie du Nord canadien à la Yukon Energy Corp, une société d’État. Les principales installations hydroélectriques se trouvent aux rapides Whitehorse et sur les rivières Aishihik et Mayo. centrale hydroélectrique yukonEn 1993, l’Accord Canada-Yukon sur le pétrole et le gaz fait passer du gouvernement fédéral au gouvernement territorial la responsabilité et la gestion des ressources infracôtières en pétrole et en gaz. Bien que le territoire abrite des ressources potentielles de pétrole et de gaz, le développement reste à ce jour limité.

Il y a quatre centrales hydroélectriques au Yukon. Elles sont situées à Aishihi, Whitehorse, Mayo et Fish Lake. En 2009, l’énergie hydroélectrique a produit 94 % de toute l’électricité du Yukon. Le paysage montagneux du territoire représente de nombreuses possibilités de développement d’énergie électrique même si les conditions météorologiques ne facilitent pas ce processus.

L’exploitation forestière est limitée mais, depuis quelque temps, le gouvernement du Yukon fait la promotion de cette industrie afin de diversifier l’économie. Tandis qu’une grande partie du territoire est située sous la limite forestière, seulement 81 000 km2 peut supporter des activités d’exploitation. En comparaison, en 2010, la Colombie-Britannique a exploité plus de 168 000 hectares de forêt tandis que le Yukon n’en a exploité que 300. Au Yukon, l’industrie forestière est dominée par de petits opérateurs qui extraient le bois pour des matériaux de construction, des maisons en rondins et du bois de chauffage.

Le Yukon compte quatre espèces de corégones, cinq espèces de saumons et neuf poissons sportifs différents. Les pêcheries commerciales élèvent le saumon, le touladi et le corégone pour la consommation locale. La pêche de subsistance demeure importante pour plusieurs communautés autochtones. La passe migratoire et l’écloserie des rapides de Whitehorse protègent la plus longue migration de saumon quinnat au monde. Leur migration annuelle est une attraction touristique populaire.

Le secteur manufacturier contribue sans cesse davantage à l’économie territoriale. Parmi les produits de fabrication locale, on trouve le mobilier, les fenêtres en vinyle, les armatures de poutres, les articles imprimés, le chocolat, les vêtements, les produits artisanaux et les bijoux en pépites d’or.
Au cours des dernières années, la production commerciale dans les secteurs des ressources renouvelables augmente considérablement en sylviculture, en agriculture, ainsi que dans les secteurs de la pêche, du trappage et de la chasse sportive. La pêche et la chasse de subsistance, pratiquées surtout par les Autochtones, constituent des activités économiques cruciales, surtout dans les plus petites communautés rurales.

Le tourisme est la pierre angulaire de l’économie du Yukon et le plus important des employeurs du secteur privé. C’est une industrie en grande partie saisonnière. Avec l’aide gouvernementale, le tourisme soutient l’économie du Yukon durant les récents ralentissements du secteur minier. L’histoire colorée de la ruée vers l’or du Yukon, son patrimoine autochtone, ses paysages pittoresques et les attraits de sa nature sauvage attirent les visiteurs.

office de tourisme du Yukon
En 1998, les services des parcs nationaux canadien et américain ont commémoré le 100e anniversaire de la ruée vers l’or en créant le parc historique international de la ruée vers l’or du Klondike, qui comprend la piste Chilkoot traversant les montagnes du Sud-Ouest à partir de Skagway, en Alaska. Des célébrations centenaires en souvenir du Klondike, de même que des infrastructures de transport améliorées ont grandement contribué à accroître le nombre visiteurs dans le territoire.
Tout au long de l’année, le Yukon est l’hôte de nombreux festivals qui célèbrent le paysage accidenté, les arts et l’histoire du territoire. Whitehorse organise chaque année une fête hivernale appellée le « Sourdough Rendez-vous » qui célèbre son 50e anniversaire en 2014. Dawson célèbre le Jour de la Découverte de même que le Festival international du court métrage. Le Territoire accueille également les jeux d’hiver de l’Arctique tous les six ans. L’isolement du Yukon et la variété de son gros gibier constituent un attrait important pour les chasseurs. Les chasseurs non résidents doivent requérir aux services d’un guide de chasse enregistré. D’autres services touristiques et des installations de camping sont disponibles le long des routes yukonnaises. Les parcs nationaux incluent Kluane, Vuntut et Ivvavik. La culture et l’histoire des peuples autochtones du Yukon sont mises en valeur dans les festivals, les galeries et les sites patrimoniaux.Festival traditionnel au Yukon
Durant le solstice d’été, la lumière du jour est presque constante au Yukon. Il est connu comme étant « la terre du soleil de minuit. » Un autre phénomène naturel et importante attraction touristique est les aurores boréales qui sont visibles à l’automne et au printemps quand les particules gazeuses de l’atmosphère terrestre et les particules chargées provenant du soleil sont le plus actives. Le Yukon avec le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest représente le meilleur endroit pour voir ces lumières éblouissantes en raison de la proximité du pôle magnétique et du manque de pollution lumineuse.

 

Géologie:

Le Yukon se trouve dans l’extrême Nord de la région de la Cordillère. Sa géologie complexe comporte néanmoins trois zones parallèles orientées selon un axe nord-ouest/sud-est. À l’est, des plissements sédimentaires du paléozoïque et du mésozoïque se découpent nettement de la vallée du Mackenzie par de grandes failles. La zone centrale se compose de roches sédimentaires, métamorphiques et volcaniques qui remontent à des époques allant du précambrien au mésozoïque. Quant à la zone Ouest, elle est essentiellement constituée de formations massives de roches plutoniques du mésozoïque et de granites du tertiaire.

Topographie:

À la structure géologique du Yukon correspond une subdivision géomorphologique semblable en plateaux et en régions montagneuses qui se poursuivent tous vers l’ouest jusqu’en Alaska. Ces grandes régions géomorphologiques comprennent toutefois des variations considérables. Ainsi, le haut plateau du Yukon, au centre, dont l’altitude moyenne est de 1200 m, est fréquemment entrecoupé localement de régions montagneuses et de profondes vallées, ces dernières étant d’ailleurs souvent alignées de façon remarquable du nord-ouest au sud-est, conformément à la structure générale.kluane national park

Dans le Nord, les monts Ogilvie, hauts de 2400 m, se dressent entre le haut plateau du centre et le plateau de Porcupine, bordé au nord par le mont Britannique et à l’est par le mont Richardson. À l’est, le plateau du Yukon est limité par les monts Selwyn et les monts Mackenzie. Au sud, une zone de basses terres près du 60e parallèle le sépare des régions montagneuses du Nord de la Colombie-Britannique. Dans le sud-ouest du Yukon, les spectaculaires monts St. Elias et la chaîne Côtière Le mont Logan (5959 m) est le point culminant du Canada et la deuxième plus haute montagne en Amérique du Nord. Plusieurs de ces monts, couverts d’une vaste couche de glace permanente, comportent les plus grands champs de glace non polaires en Amérique du Nord et coupent d’une manière frappante tout accès direct à l’océan Pacifique malgré sa relative proximité.

Hydrographie:

Plus de 65 pour cent du territoire est drainé par le réseau hydrographique du fleuve Yukon, y compris le bassin de la rivière Porcupine, au nord des monts Ogilvie. Les deux grandes exceptions sont la rivière Peel, qui draine un bas plateau dans le Nord-Est, et la rivière Liard, qui occupe les basses plaines du Sud-Est. Ces deux rivières se jettent dans le fleuve Mackenzie, à l’est. Le cours supérieur des tributaires du Yukon incluent de lacs glaciaires allongés bordant le versant est des monts St. Elias. Il y a plus de 600 km de lacs interreliés dans la région.fleuve yukonUne grande partie du Yukon, dans le Nord et le Nord-Ouest, n’a jamais été recouverte par les nappes glaciaires du pléistocène malgré sa haute latitude. Le pergélisol est continu au nord de la rivière Porcupine et discontinu mais répandu dans le reste du territoire. Comme dans les Territoires du Nord‑Ouest, cette dernière caractéristique se traduit par un équilibre biotique fragile et pose des problèmes pour la construction et le transport terrestre.

Climat:

Le climat du Yukon est continental, car ses remparts de montagnes lui coupent en grande partie l’exposition directe aux effets modérateurs du Pacifique. Les hivers sont froids : la région détient le record absolu de basse température au Canada (- 62,8 °C), enregistré à Snag, au nord-ouest du lac Kluane, en février 1947. Par moments, l’air du Pacifique s’infiltre dans les secteurs du Sud-Ouest, ce qui produit de courts intervalles de températures douces.
Les étés sont souvent très chauds, mais l’air frais de l’Arctique peut s’avancer jusque dans le Sud. C’est le 14 juin 1969 à Mayo qu’on a enregistré la température la plus élevée de 31,1°C au Yukon.Les précipitations sont généralement faibles, car les hautes montagnes du Sud-Ouest bloquent les fronts d’air humide.

Faune:

Le Yukon abrite nombre de grands mammifères tels que l’orignal, le caribou, le mouton, l’ours, le bison et le loup. Il constitue aussi un habitat pour des milliers d’oiseaux migrateurs du Nord, tels le cygne, le canard et la bernache qu’on peut observer lorsqu’ils font halte pour refaire leurs forces avant de poursuivre leur migration vers leur aire de nidification. On peut fréquemment voir le pygargue à tête blanche et l’aigle royal, et le tétras, le lagopède, la gélinotte et au moins 21 espèces de rapaces et de hiboux ont aussi fait du Yukon leur habitat. Plusieurs espèces de poissons nordiques, telles que l’ombre arctique, le grand brochet et le touladi, fréquentent les cours d’eau et les lacs.

Flore:

Le territoire au Yukon est sous la limite forestière à l’exception de la plaine côtière de l’Arctique et des montagnes plus hautes. La forêt boréale couvre 57 %forêt du yukon du territoire et la végétation est classée comme étant subarctique et alpine. Les principales essences commerciales sont l’épinette blanche et le pin tordu latifolié. La saison estivale étant courte, les arbres poussent lentement et produisent du bois robuste d’une grande qualité.

La région au sud de Dawson est assez bien boisée, plus particulièrement dans les vallées fluviales avec la meilleure position dans les secteurs humides de l’Est comme la vallée de la rivière Liard. La région est aussi caractérisée par la diversité des plantes indigènes qui y poussent.
On y retrouve exemple plus de 200 espèces de fleurs sauvages. Bien que peu d’espèces de plantes étrangères soient introduites et puissent fleurir dans ces conditions climatiques extrêmes, la question des plantes envahissantes est une préoccupation dans la région.

 

Culture:

La vie culturelle du Yukon reflète les traditions uniques du Nord, lesquelles incluent les coutumes et les croyances des Autochtones, une communauté francophone active de même que des vestiges à la fois physiques et culturels de la ruée vers l’or du Klondike. Des écrivains de renom dont Pierre Berton (né à Whitehorse), Robert Service de même que Jack London considèrent le Yukon comme leur patrie.
Pour un territoire nordique et isolé, avec des municipalités peu organisées, le calendrier social du Yukon est rempli de festivals qui célèbrent l’histoire, les arts et le paysage à couper le souffle. Les objets d’art et d’artisanat autochtones foisonnent dans la vie culturelle du Yukon.

La Commission des ressources patrimoniales du Yukon gère et préserve d’importants sites archéologiques, et prend part à des évaluations environnementales nécessaires à la planification et au développement. Leur mandat est de protéger les objets revêtant une importance historique et doivent aussi agir en tant que les gardiens des sites patrimoniaux dispersés sur le territoire. La Commission des ressources patrimoniales, créée en 1995, compte dix membres. Le Conseil des Premières nations du Yukon et le gouvernement du Yukon nomment chacun cinq membres qui siègent au conseil pour un mandat de trois ans.sculpture inuit

Il y a une grande concentration d’artistes et d’art au Yukon avec le double de la moyenne nationale d’artistes par habitant. Le Conseil des arts du Yukon procure un soutien administratif aux organisations culturelles et finance un programme assurant la venue d’artistes dans les écoles et la tenue d’expositions d’art et de concerts annuels. Les archives et la bibliothèque territoriales sont situées à Whitehorse. La galerie d’art territoriale du nouveau centre des arts du Yukon, au Collège du Yukon, conserve une collection d’œuvres d’artistes du Yukon et d’ailleurs au Canada, en plus de présenter périodiquement des expositions locales et itinérantes.

Histoire:

Le territoire du Yukon pourrait avoir été la première région du Canada peuplée par l’homme. On pense que les ancêtres des peuples autochtones ont pu franchir le détroit de Béring, passant ainsi d’Asie en Amérique du Nord il y a plus de 4 000 ans. La langue est au coeur de l’histoire des Premières nations du Yukon. L’histoire et les traditions des nombreux peuples des Premières nations du Yukon se sont transmises oralement de génération en génération par l’enseignement des anciens. Sept dialectes de l’athapascan sont parlés au Yukon : le gwich’in, le han, le kaska, le tagish, le haut tanana, le tuchtone du Nord et le tuchtone du Sud. Le tlingit se parle aussi dans le sud-ouest du Yukon.

En 1825, explorant les côtes arctiques à la recherche du passage du Nord-Ouest, John Franklin devenait le premier Européen à atteindre le Yukon, qui faisait alors partie de la Terre de Rupert. En 1848, la Compagnie de la Baie d’Hudson avait déjà établi quatre postes de traite sur une route suivie traditionnellement par les chasseurs des Premières nations.traineau à chien au yukon

Le gouvernement du Canada fit l’acquisition de la Terre de Rupert, en 1870, de la Compagnie de la Baie d’Hudson, et toute cette région fut regroupée sous l’appellation de Territoires du Nord-Ouest. Les frontières du Yukon furent fixées pour la première fois en 1895, année où il devint un district des Territoires du Nord- Ouest. Toutefois, en raison de l’isolement du lieu et du climat rigoureux du territoire, la population est restée clairsemée jusqu’à la découverte de l’or.

Après la découverte des premières pépites dans les eaux du Rabbit Creek (rebaptisé plus tard Bonanza Creek) en 1896, le Klondike devint l’une des régions les plus peuplées du nord-ouest du continent, recevant l’afflux de milliers de prospecteurs pleins d’espoir. Au cours des années 1898 et 1899, la ville de Dawson, située à la jonction de la rivière Klondike et du fleuve Yukon, abritait plus de 40 000 habitants.

L’accroissement soudain de la population, lors de la ruée vers l’or du Klondike, incita le gouvernement fédéral à exercer, au Yukon, un contrôle plus étroit. Le Yukon est devenu territoire distinct en 1898, avec l’adoption de la Loi sur le Yukon, et Dawson devint capitale du nouveau territoire. En 1953, la ville la plus peuplée et le centre de l’activité économique du Territoire, Whitehorse, devint la nouvelle capitale.

Entre 1896 et 1903, on a trouvé de l’or valant plus de 95 millions de dollars dans la région de la rivière Klondike. Toutefois, dès 1911, lorsque l’or placérien facilement extrait fut épuisé, la population de Dawson chuta à 8 512 habitants et de nos jours, elle n’est plus que d’environ 1 200. Le Klondike demeure toujours l’une des grandes attractions touristiques du Yukon. Chaque année, le 17 août, on célèbre l’anniversaire de la découverte du précieux métal jaune dans le Bonanza Creek.

En 1898, la Loi sur le Yukon instituait le poste de commissaire, ainsi qu’un Conseil législatif dont les six membres furent d’abord nommés par le gouvernement du Canada. Dans les années qui suivirent, des membres élus vinrent siéger au conseil, et on eut, en 1909, un premier conseil entièrement élu.

En 1979, un comité exécutif a été établi pour assister le commissaire territorial dans ses fonctions, et les membres élus de ce comité ou conseil exécutif ont progressivement assumé de plus grandes responsabilités. Avec l’introduction officielle en 1978 du système des partis, le chef élu du parti qui a remporté la majorité des sièges à l’Assemblée législative est le chef du gouvernement. Depuis l’avènement du gouvernement responsable, en 1979, le commissaire ne fait plus partie du conseil exécutif. Le chef du gouvernement dispose de l’autorité pour déterminer la taille du conseil exécutif et y faire les nominations, tout comme les premiers ministres des provinces à l’égard de leur conseil des ministres.

Armoiries :

Les armoiries du Yukon furent octroyées par la reine Elizabeth II et adoptées par le Conseil législatif du Yukon en 1956. La croix de Saint-Georges qui occupe la partie supérieure de l’écu évoque les premiers explorateurs et commerçants de fourrures venus d’Angleterre. Le disque de vair, représentation héraldique de la fourrure, au centre de la croix, symbolise le commerce des fourrures. Les bandes verticales onduléesimage des armoiries du yukon bleues et blanches de la partie inférieure représentent le fleuve Yukon et les cours d’eau du Klondike, où l’on a découvert des pépites d’or. Les deux pointes rouges rappellent les montagnes du Yukon, et les deux disques d’or ornant chacune d’elles les ressources minérales du territoire. Le cimier est constitué d’un chien malamute se tenant sur un monticule de neige.

Drapeau:

Le drapeau du Yukon fut sanctionné par un règlement du Conseil territorial en 1967. Il est divisé verticalement en trois panneaux. Le panneau longeant la hampe est vert et symbolise les forêts du Yukon, le panneau blanc du centre évoque les neiges hivernales, et le panneau bleu du côté battant évoque les rivières et les lacs du Yukon. Le panneau central porte aussi l’emblème floral, l’épilobe, et les armoiries du Yukon. Le drapeau a été dessiné par une étudiante de Haines Junction, Lynn Lambert, qui a gagné le concours organisé à cette fin lors du centenaire du Canada. Les proportions du drapeau sont deux de longueur sur un de largeur.

Liens externes:

L’encyclopédie du Canada

Université canadienne

Canada.ca

Site sur les drapeaux et emblèmes.

Le site du Gouvernement du Yukon