Nouveau roman d’Arnaldur Indridason : le Lagon Noir

Après la parution en français d’Opération Napoléon, voici enfin le nouveau roman d’Arnaldur photo d'arnaldur indridasonIndridason : le Lagon Noir.

Ecrit en 2014 sous le titre Kamp Knox, traduit par Eric Boury et publié chez Métaillé, 320 pages.                      http://editions-metailie.com/livre/le-lagon-noir/

Il nous fait replonger dans le monde du commissaire Erlendur Sveinsson. Retour dans le temps, le commissaire a 30 ans.

Arnaldur Indridason : le Lagon Noir

Reykjavik, 1979. Le corps d‘un homme est repêché dans ce qui va devenir le lagon bleu. Il s’agit d’un ingénieur employé à la base américaine de l’aéroport de Keflavik. Dans l’atmosphère de la guerre froide, l’attention de la police s’oriente vers de mystérieux vols effectués entre le Groenland et l’Islande. Les autorités américaines ne sont pas prêtes à coopérer et font même tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher la police islandaise de faire son travail. Dans un climat de tension, conscients des risques qu’ils prennent, Erlendur et Marion Briem poursuivent leur enquête avec l’aide d’une jeune femme noire, officier de la base.

Le jeune inspecteur Erlendur vient d’entrer à la brigade d’enquêtes criminelles, il est curieux, passionné par son métier, soucieux des autres, mais il ne cache pas son opposition à la présence américaine sur le sol islandais.

En parallèle, il travaille sur une vieille affaire non résolue. Une jeune fille disparue sur le chemin de l’école quarante ans plus tôt, à l’époque où la modernité arrivait clandestinement dans l’île, portée par les disques de rock et les jeans venus de la base américaine.

Indridason construit un univers particulier, une atmosphère pénétrante et sans nostalgie, un personnage littéraire de plus en plus complexe, et  le roman noir, efficace, est transformé par la littérature.

Nous revoici plongé dans le dilemme islandais sur la présence de forces étrangères en Islande.La base avait déjà un rôle important dans Opération Napoléon. La présence des forces américaines a décliné après la guerre froide pour ne devenir qu’anecdotique. Mais l’actualité de conquête des terres arctiques a relancé la volonté américaine de surveiller les mouvements russes, notamment des sous marins dans cette partie du monde.

Je n’en dis pas plus sur ce roman, laissant le suspense pour les futurs lecteurs.

En attendant la traduction de son dernier livre écrit en 2016 : Krókar Húsið

Pour ceux qui ne connaissent pas Arnaldur Indridason:

Arnaldur Indridason est né à Reykjavík le 28 janvier 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de films pour le Morgunbladid, puis il se consacre à l’écriture. Il vit avec sa femme et ses trois enfants à Reykjavík.   Il a publié de nombreux romans à partir de 1997. Il est l’un des écrivains de romans noirs les plus connus en Islande et dans les 37 pays où ses livres sont traduits. Il a reçu le prix Clef de verre du Skandinavia Kriminalselskapet à deux reprises : en 2002, pour La Cité des jarres, et en 2003, pour La Femme en vert, le Prix du Polar Européen Le Point en 2008 pour La Voix, le Prix d’honneur du festival les Boréales en 2011 et le prix espagnol RBA du roman noir en 2013.   Arnaldur Indridason collabore avec The Icelandic Film Fund à l’adaptation cinématographique de ses romans. Le producteur islandais Baltasar Kormákur (101 Reykjavík) a réalisé une adaptation de Mýrin (La Cité des Jarres), Jar City en 2008.   Portrait par Sabrina Champenois, LIBERATION – juillet 2010